top of page

Quand "tenir bon" devient se trahir ... Retrouver du souffle

  • Equus insight Coaching
  • 21 juil.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 oct.

Comment un lieu aimé peut devenir un espace de réduction.

Et comment, en choisissant la clarté du lien juste, on ouvre à nouveau la voie de la croissance.



Il y a des lieux qu’on ne quitte pas facilement


Pas seulement parce qu’on y a ses habitudes.

Mais parce qu’on y a mis du cœur, du sens, du temps.


Parce qu’on veut que ça tienne.


Un cheval blanc marche dans un pré d'herbe verte haute, il regarde l'horizon vers lequel il se dirige
Là où le souffle redevient possible ... Vers un leadership qui libère au lieu de contraindre


Quatorze ans à tenir, à bâtir, à y croire


J’ai passé quatorze ans dans ce lieu.

Quatorze ans à construire, à porter, à donner.

A y faire grandir des chevaux, des humains, des projets. Des vies.


Et puis un jour, ce qui faisait tenir l’ensemble a commencé à se fissurer.

Pas d’un coup.

Lentement.

Presque imperceptiblement.


Par des silences qu’on ne pouvait plus nommer.

Par des tensions maquillées pour préserver les apparences —

mais qui finissaient immanquablement par déborder.

Par des gestes minuscules, des signaux faibles si lourds de pouvoir.



Quand un regard suffit


Je me souviens de ce matin de juillet.

Il est tôt. Le soleil, bien que breton, chauffe déjà. Il n'y a personne.


Je passe devant le pré.

Les chevaux sont en train de boire.


Et là, mon cheval relève la tête.

Un peu d'eau coule de sa bouche.

Il capture mon regard.

Je reste figée.


Il n’y a pas de reproche.

Seulement cette question muette :

"jusqu'à quand tu imagines tenir ?"


Et dans ma poitrine, une évidence brutale :

je trahissais quelque chose d’essentiel en moi.



Ce que j’appelais fidélité n’était qu’un oubli de moi-même


Au nom de ce lien avec ce lieu, avec ceux qui le dirigeaient, j’ai longtemps "tenu bon".

Parce que j’y croyais.

Parce que je voulais honorer ce que nous avions construit.


Mais aussi parce que je confondais fidélité et abandon de soi.

Croire que rester fidèle à une histoire, une personne, un collectif …

oblige à s’oublier.

Croire que se sacrifier, c’est être loyal.

Que tenir coûte que coûte, c’est être engagé.

Alors qu’en réalité, c’est se trahir soi-même.



Quand l’attachement devient un piège, même au travail


C’est souvent cela, l’attachement :

il nous retient, même quand on sent que ça ne sonne plus juste.

Même quand la relation cesse d’être un espace d’élan.


Et parfois, c’est nous-mêmes qui maintenons l’illusion :

par fidélité, par habitude, par peur, par espoir.


Et concrètement,

Par ma présence.

Par mon travail.

Par mes propres illusions.


Je voyais bien les fondations se fissurer.

Mais je continuais d’y croire … encore un peu.

À chaque éclat de vérité, chaque moment d’humanité, chaque étincelle du rêve initial.



Faire de l'idéal une ligne d'horizon pas un absolu à atteindre


Il m’a fallu du temps — et beaucoup d’honnêteté — pour reconnaître ce que ce lieu était depuis le départ :


Un rêve sans manifestation concrète.

Un idéal torpillé par un narcissisme habile, nourrissant son seul rayonnement au détriment du lien.

Un cadre où je ne pouvais plus évoluer sans me réduire.

Un espace où le respect mutuel ne circulait plus.

Une relation qui ne soutenait pas la croissance.

Ni la mienne, ni celle des chevaux.


Partir n’a pas été un acte de rejet.

C’était un acte de cohérence :

Reconnaître qu’un lien, même aimé, peut cesser d’être fertile.

Accepter que ce que j’ai à transmettre ne peut se faire qu’à partir d’un lien clair, vivant, respectueux.



Ce que j’ai choisi de bâtir pour moi – et d'y accompagner les autres


Ce lieu ne m'a pas définit.

Mais il a affiné ma boussole.


Il m’a montré, par contraste, ce qui m’anime profondément :

Créer des espaces où l’on n’a pas besoin de se tordre.

Où la parole circule.

Où le lien est un soutien, pas une dette.

Où la croissance de chacun ne menace pas l’équilibre, mais le nourrit.



Une conscience aiguë de ce que coûte un lien déséquilibré


Ce que je retire de ces années-là, c’est une lucidité précieuse :

Un lien déséquilibré finit toujours par étouffer.

Un lien juste, au contraire, donne du souffle.


Il permet de faire coopérer les forces en présence

Et de transformer les problématiques en potentialités.

Il nourrit l’envie de contribuer.

De bâtir. D'avancer.

Ensemble.


Pour cela, l'étape clé est de sortir des relations professionnelles déséquilibrées sans culpabiliser.



Une manière d’être née d'une expérience


Ce que je suis aujourd’hui —

dans ma posture, dans mes accompagnements,

dans ma façon d’être en lien avec les humains comme avec les chevaux —

vient de là.


D'une traversée concrète.

D’un apprentissage à même le réel.

Une relation ne peut soutenir ce qui veut vivre

que si elle repose sur l’écoute, le respect mutuel, la considération.


Pas sur la peur de déplaire.

Pas sur la domination, aussi "douce" soit-elle en apparence.

Pas sur l’adaptation permanente de l’un pour préserver le confort de l’autre.



Ce n’est pas une leçon. C’est un partage.


Je ne cherche pas à enseigner.

Je partage, simplement, pour que d’autres puissent reconnaître ce qui les abîme…

Et faire le choix d’un autre cadre.


D’une autre manière d’être ensemble.


Ce n’est pas un récit de rupture.

C’est un récit d’alignement.


Celui d’une femme qui, un jour, a compris qu’elle ne pouvait plus se tordre

pour rester à l’intérieur de systèmes bancals.


Et qui a choisi de sortir.

Pour retrouver l’air. Pour vivre des échanges de grande intensité

à même de transformer positivement la conscience.



Et vous ? Que tenez-vous à bout de souffle ?


Je sais — aujourd’hui — que ce que j’ai vécu n’est pas isolé.


Dans les équipes que vous dirigez, dans vos entreprises, dans vos familles, dans vos projets,

— dans le lien à vous-même aussi —,

je vois souvent ce même étouffement.


Des espaces qui se referment.

Des tensions qui grippent la dynamique aussi bien individuelle que collective.

Des paroles qui se taisent.

Des élans qui s’éteignent à petit feu.


Je sais maintenant qu'il est possible de diriger autrement :

  • De faire équipe en sortant des modèles relationnels ou organisationnels usés.

  • De construire des relations en s’appuyant sur des principes vivants.

  • D’exercer un leadership plus conscient, plus incarné, à l'impact résolument positif.


Un leadership où la croissance individuelle et collective ne demande plus l’abandon de soi.

Dans ce cas, il est temps de repenser le lien au travail pour bâtir des collectifs vivants qui respirent.


C'est cette boussole que j'accompagne à retrouver chez les dirigeants de TPE-PME et les managers qui veulent recréer un espace vivant et innovant durablement.



Le souffle du lien qui libère les forces


Un espace où la confiance circule.

Où la parole libère l’énergie.

Où le plaisir à travailler ensemble devient le moteur d’une dynamique inarrêtable.


Ce n’est pas qu’une question d’organisation.

C’est, d’abord, une question d’être ensemble.



Le leadership au sens le plus fondamental commence là


Ce regard de mon cheval, ce matin-là, est devenu un symbole pour moi :


Le leadership commence ici :

Par oser se confronter à ce qui ne peut plus durer.

Par consentir à ressentir ce qui nous agite et que nous fuyons le plus souvent,

ce qui nous met encore davantage en insécurité.

Par poser des actes qui font grandir.



Envie de respirer à nouveau ?


Si vous ressentez que vos équipes méritent un espace où respirer,

grandir et réussir ensemble,

je vous invite à faire un pas vers cette transformation.


Ensemble, explorons ce chemin d’une manière d’être plus vivante, plus consciente, plus saine.


Je sais maintenant qu'il existe des lieux — intérieurs et partagés — où chacun peut vraiment respirer.

Et permettre ainsi aux autres de faire de même.



👉 Vous sentez que ce récit fait écho à ce que vous vivez ? Prenons un temps pour en parler.



Martine Clerc

– Fondatrice d’Equus Insight Coaching

📍 En séminaire comme en accompagnement individuel ou collectif, j'accompagne les dirigeants de TPE-PME et leurs managers à recréer un espace relationnel sain et porteur. Un cadre de coopération qui libère l’énergie et redonne du souffle aux équipes comme aux projets.


Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note

Le coaching professionnel qui agit sur l’Humain pour transformer le Professionnel

Equicoaching avec le Cheval comme sparring-partner sensible et exigeant 

Les photos et vidéos de ce site ne sont pas libres de droit et ne peuvent être ni copiées, ni utilisées, sur quelque support que ce soit, sans l’accord formel de leur propriétaire.

Martine Clerc

         06 98 07 31 19

       martine.clerc@equus-insight-coaching.com

Morbihan, Bretagne, France

  • Facebook
  • LinkedIn
  • YouTube
Informations légales
CGV

Conditions d'utilisation

Politique de confidentialité

Politique en matière de cookies

© 2021 par Martine Clerc

bottom of page