Bienvenue dans mon univers des relations
- Equus insight Coaching
- 18 déc. 2023
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 avr.
Leadership vivant, intelligence émotionnelle et sociale ... Quand les chevaux enseignent les relations en entreprise comme ailleurs !
Les chevaux m'ont ramenée vers les humains.
Le coaching m'a fait aimer les humains.

Je n'ai pas d'amis d'enfance. Jusqu'à l'âge de 20 ans, cette première période de ma vie a été marquée par des déménagements tous les 3 ans, conséquence du métier de mon père, officier supérieur dans l'Armée de l'Air. Je n'ai pas pu explorer comment se tissaient les liens durables. La douleur d'être obligée de quitter les amis fut, au moment de l'adolescence, très oppressante. Difficile dès lors de trouver du sens aux relations humaines. Toutefois, ne vous y trompez pas : je ne suis pas une victime. Enfin, plus maintenant.
Cependant, cette expérience m'a dotée d'une solide adaptabilité - avec un point de vigilance maintenant sur le "trop" adaptable -, me permettant de recréer des repères où que je sois. Et ça, c'est sacrément salvateur.
Elle a aussi nourri une quête de relations authentiques.
Et les chevaux dans tout ça ?
Les chevaux ont été ma constante. En dehors de mes parents et mon frère qui bougeaient avec moi, ce sont les seuls qui étaient "fidèles au poste" : je les retrouvais de lieux en lieux. Dès l'âge de 9 ans, j'ai pratiqué l'équitation. Par conséquent, chaque nouvelle affectation de mon père était l'occasion, pour ma mère, de se mettre en recherche d'un centre équestre local où m'inscrire.
Toutefois, l'équitation telle qu'enseignée alors se focalisait sur la contrainte plutôt que sur la connexion.
C'était un ensemble de méthodes destinées à contraindre le cheval à faire ce que je voulais. En commençant par me contraindre moi à obéir aux consignes autoritaires, parfois hurlées, des enseignants telles que : "Il se fout de ta gueule ton cheval" ou "Allez, donne des jambes" (façon élégante de dire : tape dans son ventre avec tes talons) et autres affirmations de ce genre, reflétaient une vision de domination sur l'animal. A cet âge, on est façonnable comme de l'argile, on vit tout dans l'émotionnel. Avant l'âge de 25 ans, il nous est impossible de prendre le recul sur les situations et les discours des "figures d'autorité" en raison du cortex encore "en construction". Ca, je l'ai appris beaucoup plus tard avec les neurosciences.
Le message transmis, façon subliminal, est plutôt intéressant : si l'autre ne fait pas ce que je veux, il se fiche de moi et donc, je dois le soumettre. Grandir dans une culture de type "conquérant" où les comportements prédateurs son recherchés, voire récompensés, constitue un handicap certain pour la sphère relationnelle.
Aaaaah ... L'enfance et l'adolescence, ce terreau fertile où germent les mécanismes de défense que nous dégainons à l'âge adulte dans nos relations ... Vous voyez pourquoi les dynamiques relationnelles me passionnent autant ?
Ma passion depuis toujours : le cheval
L'animal. Pas l'équitation.
Car si mes débuts à cheval ont été bien loin de mes rêves, ma passion pour le cheval, elle, est restée intacte.
Selon mes croyances à cette époque de ma vie, l’équitation était pour moi la seule porte d’accès aux chevaux. Mais cet apprentissage s’est révélé bien éloigné de ce que j’espérais : apprendre à avoir peur à cheval sans comprendre pourquoi, ce n’est pas exactement ma conception d’une expérience réussie ...
Oserai-je dire ici que l’équitation est bien le seul domaine où l’on valorise une attitude "cavalière" ?
D'une autre perspective ... Cette expérience fut un succès à sa manière. Un décalage profond s’installait entre ce que l’on m’enseignait et ce que je ressentais. Alors, à 17 ans, j’ai fait un choix radical : tourner le dos à cette approche qui prônait la soumission plutôt que la relation. Je posais sans le savoir la première pierre de mon cheminement vers des relations librement consenties.
Enfin libérée du moule qui m’avait appris à contraindre sans réfléchir tout ce qui m’échappait ... Et quel meilleur maître que le cheval pour me faire comprendre ce que signifie "se sentir contraint" ? Ça vous évoque quelque chose dans vos propres relations ? Qu'est-ce qui vous contraint ? Qu'est-ce qui vous empêche de vous sentir libres ?
À partir de là, une question a guidé ma quête : comment être en relation sans soumettre ni dominer ?
Cette recherche m’a amenée à repenser complètement ma manière d’interagir avec les chevaux. Rapidement, d’autres cavaliers ont été interpellés par cette approche. De fil en aiguille, en 2009, j’ai pris un virage à 180° : après 22 ans comme assistante de direction, j’ai créé mon propre métier, celui de coach de la relation cheval-humain.
D’abord pour accompagner les cavaliers dans leur connexion avec leur monture. Puis, à force d’explorer avec eux le monde du Lien selon les Chevaux – ce monde où la relation repose sur la confiance mutuelle et non la domination –, j’ai ressenti l’appel de me mettre en selle autrement : en devenant coach professionnelle pour l’humain. Cela m’a poussée à explorer les leviers humains du changement, bien au-delà du monde équestre. Mais avant tout, c’était apprendre à donner toute sa place à la relation.
Ce passage s’est nourri de mon propre travail en gestalt thérapie, d’un accompagnement avec un coach professionnel et d’une profonde immersion dans l’équicoaching.
Depuis, chaque séance est une aventure unique, où la magie de la relation opère dans l’instant. Car s’il y a une chose que mes années aux côtés des chevaux m’ont apprise, c’est que la qualité du lien – d’abord avec soi, pour mieux l’avoir avec l’autre – est le véritable levier de transformation.
L'éthologie, la science de la relation avec l'autre
Enrichie par un diplôme universitaire en éthologie du cheval, obtenu entre 2008 et 2010 à l'Université de Rennes, l'éthologie est devenue une clé essentielle de mon approche du coaching. Pour moi, cette discipline consiste avant tout à apprendre à observer sans juger :
"Savoir observer sans évaluer est la plus haute forme d'intelligence humaine." — Krishnamurti
L'éthologie, qui étudie le comportement des animaux dans leur environnement naturel, occupe une place centrale dans ma pratique. Grâce à ce DU, j'ai appris à observer les chevaux sans imposer de jugement, en prenant le temps de saisir la profondeur de leurs besoins et de leurs limites.
Observer leurs réactions et comportements me permet également d'approfondir ma compréhension des miens, et de mieux saisir ceux des autres. C'est en observant sans évaluer que l'on découvre les vérités cachées dans les actions humaines.
En voyant les chevaux comme un miroir, je prends conscience des dynamiques qui se jouent dans chaque relation. C’est cette approche, fondée sur l’observation pure, qui me permet de nourrir ma pratique du coaching et de vous inviter à voir l'autre - et vous-même - tel qu'il est, sans préjugés.
La Prophétie de l'Aigle et du Condor : Un pont entre raison et émotion
Un autre aspect fondamental de mon approche a été influencé par le livre d'Arnaud Riou, La Prophétie de l'Aigle et du Condor. Ce texte a soudainement fait office de trait d’union entre les deux mondes que je sentais en moi et que j'ai intégrés dans mon approche : d’une part, ma spécialisation en neurosciences appliquées, et d’autre part, l’équicoaching. Je pensais devoir choisir entre ces deux univers, mais le livre d'Arnaud Riou m’a offert le "ET" là où je voyais un "OU".
Dans un monde où la raison seule semble avoir pris le pas sur tout le reste, où la quête de performance se fait au prix de la déconnexion de soi et de l'autre, cette prophétie nous rappelle qu'il est urgent de retrouver un équilibre pour sortir de ce que j'appelle la "maladie humaine de la déconnexion" : : un état où l’agitation du monde nous fait perdre le contact avec notre propre essence, nos besoins profonds et nos relations authentiques.
Le coaching que je propose se nourrit de ce pont, entre une approche fondée sur les neurosciences et une dimension intuitive, émotionnelle, qui trouve toute sa place dans l'interaction avec le cheval. À travers l’équicoaching, l’individu est invité à renouer avec son équilibre intérieur en écoutant son corps, ses émotions et ses pensées, tout en explorant la relation authentique avec l’autre. Le cheval, par sa présence et sa sagesse, permet de libérer l’être humain des pressions extérieures et de l’amener à un retour à soi. Cette alliance devient un moyen puissant de rétablir une harmonie perdue.
Aujourd'hui, alors que nous traversons une époque charnière, il est plus que jamais essentiel de redonner du sens aux relations humaines. La performance seule, dépourvue de conscience humaine et d'équilibre intérieur, ne peut plus être le moteur de notre société. Et dans cette quête de sens, les chevaux nous guident dans cet enseignement précieux.
Les relations : la véritable force du coaching

Le trésor du coaching à mes yeux est avant tout de créer une relation de confiance avec la personne : espace privilégié et sécurisé dans lequel elle va se déposer et se transformer pour être plus vivante dans sa vie personnelle et/ou professionnelle - quand on touche à l'une, l'autre évolue également.
Sans comparer les humains aux chevaux parce que même si nous sommes deux espèces sociales, nous avons chacun nos singularités, créer une relation de confiance contient toutefois les mêmes ingrédients.
C'est pourquoi l'apprentissage réel par le vécu est bien supérieur à n'importe quelle théorie en terme d'intégration. J'inclus généralement des séances d'équicoaching, mon expertise en tant que coach professionnelle certifiée dans le cadre de mes accompagnements.
La connexion chevaux-humains est faite.
Dans ce blog, vous trouverez des articles, des vidéos, tous autour des relations illustrant un leadership vivant, socialement intelligent, avec ce credo :
"Apprendre à partager le pouvoir est LE défi du 21e siècle" Linda Kohanov
Nous sommes la seule personne que nous ne pouvons pas voir.
Pour voir mon extérieur, j'utilise un miroir.
Mais comment voir mon intérieur sinon dans ce que l'autre, cheval ou humain, reflète de moi, qui va me permettre de me voir, me ressentir ? Quand je me sens mieux exister, j'ai moins peur de rencontrer l'Autre pour construire ce pont entre lui et moi afin d'oeuvrer enfin ensemble.
Voici le monde dans lequel vous êtes entrés.
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Martine Clerc
Décembre 2023
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